Introduction
Au Québec, de nombreux projets résidentiels et chalets sont construits sur des terrains en pente. Ce type d’implantation offre des vues spectaculaires, mais présente aussi un défi majeur : la gestion des eaux pluviales et de ruissellement.
Sans mesures adéquates, l’eau peut :
- S’accumuler derrière les murets de soutènement,
- Augmenter la pression hydrostatique sur les ouvrages,
- Provoquer l’érosion des talus,
- Menacer les installations septiques en amont ou en aval,
- Affecter les propriétés voisines.
De plus, plusieurs municipalités exigent désormais la présentation d’un plan de gestion des eaux pluviales, notamment pour les constructions sur terrain en pente ou près de zones sensibles.
Les risques liés à un terrain en pente
1️⃣ Accumulation d’eau derrière les murets ou contre la maison.
2️⃣ Érosion rapide des sols en cas de fortes pluies.
3️⃣ Pression sur les systèmes septiques (fosse ou champ d’épuration).
4️⃣ Impacts sur les voisins : transferts d’eau non contrôlés.
5️⃣ Non-conformité réglementaire si aucun plan de drainage n’est fourni.
Solutions techniques courantes
1. Tranchée d’interception
Une tranchée drainante aménagée en amont du bâtiment ou du muret capte les eaux provenant de la pente et les redirige vers un exutoire sécuritaire (par exemple un fossé municipal, un bassin de rétention ou une noue végétalisée).
2. Drains français
Des drains perforés entourés de pierre nette peuvent être installés :
- Autour des fondations de la maison pour limiter l’humidité,
-
À la base des murets de soutènement pour réduire la pression hydrostatique.
Ils permettent une évacuation par gravité de l’eau accumulée.
3. Gestion des eaux de toiture
Les gouttières et descentes pluviales doivent être raccordées à des conduites étanches qui transportent l’eau vers une noue végétalisée ou un bassin de rétention. Cela évite que l’eau ne soit rejetée directement au pied de la maison, ce qui augmenterait le risque d’infiltration.
4. Bassin de rétention
Un bassin temporaire, dimensionné en fonction des pluies de projet, permet de retenir une partie du volume pluvial et de l’infiltrer progressivement dans le sol. Le surplus est rejeté de manière contrôlée vers un fossé municipal ou un autre exutoire prévu.
5. Noues et check-dams
Les noues végétalisées (fossés engazonnés) ralentissent l’écoulement et favorisent l’infiltration de l’eau. Des petits seuils en pierre ou en bois (appelés check-dams) peuvent être ajoutés pour réduire la vitesse de l’eau et limiter l’érosion des sols.
Pourquoi c’est essentiel
Un plan de gestion adapté assure :
✔️ La protection de la maison et des murets,
✔️ La sécurité des installations septiques,
✔️ La préservation des terrains voisins,
✔️ La conformité avec les règlements municipaux,
✔️ La durabilité des ouvrages dans le temps.
Conclusion
Construire sur un terrain en pente exige une conception technique rigoureuse de la gestion des eaux. C’est une obligation réglementaire dans plusieurs municipalités, et un investissement nécessaire pour protéger votre projet.
👷♂️ Chez Florcon, nous concevons des plans de drainage et de gestion des eaux conformes aux exigences municipales et adaptés aux conditions spécifiques de chaque terrain.
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Construire sur un terrain en pente : comment bien gérer les eaux de ruissellement